Que dire de ces "déserts Français" que sont ces lieux "désenclavés" de nos territoires ?

… Et ces territoires et lieux « isolés » ne sont-ils pas aussi, urbains ; alors même que l’on croit qu’ils sont avant tout, ruraux ?

Ce sont, ces territoires ruraux, des espaces de faible densité démographique et où l’activité humaine notamment les industries, disparaît en partie ; où les commerçants, les artisans, s’en vont, ferment leur boutique…

Et ces territoires urbains quant à eux de forte densité de population, sont ceux de ces « quartiers » de grands immeubles ou ces « cités » pavillonnaires de périphérie de grande ville, où vivent et où se « cristallisent » des communautés, toutes sortes de communautés qui se côtoient mais ne se rencontrent pas…

À vrai dire, il n’y a plus, dans le sens d’ « espace technologique et de présence quasiment partout d’ outils de communication et de lieux connectés accessibles ; dans le sens d’ « aménagement des territoires » (ruraux et urbains), dans le sens de la mobilité et du déplacement avec la voiture, le train, le car ; dans le sens de cette « modernité ambiante qui transforme les paysages autour de nous » ; dans le sens du « consumérisme » et donc de la diversité et de l’accessibilité partout aux produits de consommation faisant partie de notre quotidien de vie… Il n’y a plus à vrai dire, de «déserts », comme c’était encore le cas avant les années 2010 dans des régions de France encore alors peu « équipées » et où il fallait utiliser par exemple des cabines publiques téléphoniques (qui aujourd’hui depuis plusieurs années ont totalement disparu)…

Le « désert », de nos jours, en 2022, n’est plus celui dont on se figure qu’il est ( désert rural, villages qui se vident de leurs habitants, commerces qui ferment, etc.) … Qu’il est encore, certes…

Le « désert » en fait – et de fait – en 2022 et avec sa tendance à s’étendre dans les prochaines années, c’est celui où l’espace technologique, où les outils de communication que sont les smartphones, l’internet, les réseaux sociaux, où la « modernité ambiante » avec ses « aménagements de lieux et de territoires urbains et ruraux », où les espaces commerciaux avec leurs galeries marchandes, où même les manifestations festives… Ont cessé d’établir des liens et des contacts durables… C’est celui, le « désert » actuel et en devenir, de la disparition du contact proche, du regard porté sur un visage, de la rencontre et de la communication spontanées… Mais aussi et surtout, celui de l’automate distributeur connecté et de la « télé rencontre consultation entretien » qui se sont substitués à l’interlocuteur de jadis, qui lui, accueillait, à qui l’on expliquait son cas particulier, avec lequel on échangeait de vive voix…

Nous ne savons plus aujourd’hui, où et comment trouver l’interlocuteur (le « bon interlocuteur ») dont on a besoin pour une chose ou une autre… Alors l’on recherche sur Google, sur Internet, ou bien l’on a recours à un automate…

La robotique et l’intelligence artificielle, quelle que soit l’évolution dans leur perfectionnement et dans les possibilités qu’elles offriront… Ça sera toujours comme « l’ennemour qui singe l’amour à s’y méprendre » (du « faux amour d’apparence plus vraie que la réalité) …

Le drame de notre époque c’est que l’espace technologique dans lequel nous vivons et qui s’inscrit dans un « ordre d’évolution » (de la société, de la civilisation)… N’est pas relié à l’espace naturel, intemporel et ordonné et régi par des lois universelles, de la relation entre les êtres et les choses – de ce monde et de l’univers…

Alors que le « destin » - si l’on peut dire et s’il y a effectivement un « destin » - ou la « vocation même » de l’espace technologique des humains (notamment dans la technologie de la communication) c’est de « faire corps – matière- intelligence » avec l’espace naturel – intemporel – ordonné – régi , de la relation entre les êtres et les choses… Et d’accompagner la relation…


 


 

 

déserts

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