Plus de gazoil (diesel) en 2040 ? ...

... Il est envisagé d'ici 2040, de ne construire peu à peu, que des véhicules fonctionnant avec du carburant "plus propre" et ou en partie fonctionnant avec de l'électricité ou d'autres produits énergétiques (à énergie renouvelable)...

La grande question qui se pose, celle qui me vient immédiatement et naturellement à l'esprit, c'est celle qui se pose par l'existence même de deux sortes de véhicules partout dans le monde, circulant sur les axes routiers, ou en ville et autour des villes. En effet nous avons d'une part des dizaines, des centaines de millions d'automobiles en circulation mais d'autre part des dizaines, des centaines de milliers de camions de fort tonnage pour le transport des marchandises...

Actuellement les voitures particulières fonctionnent pour bon nombre d'entre elles au gazoil, et les camions eux, ne fonctionnent QUE au gazoil...

Il est donc envisagé le renouvellement progressif jusqu'en 2040, des véhicules, de telle manière qu'en 2040, il n'y ait plus sur le marché de l'automobile, aucune voiture avec un moteur diesel...

Très bien... Mais qu'est-il prévu pour les camions de fort tonnage, sachant que :

-Un 38 tonnes nécessite un investissement, à l'état neuf, d'une somme comprise entre 120 000 et 400 000 euro...

-Ce même 38 tonnes consomme en moyenne entre 30 et 40 litres de gazoil par 100 km...

( A titre de comparaison, une voiture à moteur diesel consomme de 5 à 7 litres de gazoil par 100 km).

Vu le nombre impressionnant et sans cesse croissant des "mastodontes" de transport que l'on voit chaque jour circuler sur les axes routiers et qui représente plus de 50% de la circulation globale tous véhicules compris... Il en résulte que le volume de pollution par les gros transporteurs est plus important que celui de toutes les voitures particulières...

Je vois mal, comment les grands lobbies du transport routier vont se résoudre à investir dans l'achat de nouveaux camions "moins polluants", étant donné l'énormité d'un tel investissement !

... Autre problème (et celui là, de taille) c'est celui du transport maritime :

Des milliers de porte-containers sillonnent sur des trajets de plusieurs milliers de km, avant de rejoindre les grands ports de destination, tous les océans chaque jour... Chacun de ces porte-containers consomme en moyenne à la vitesse de 14 noeuds marins à l'heure(1 noeud marin = 1852 m) 150 tonnes de fuel par jour ; et à la vitesse de 24 noeuds marins 300 tonnes de fuel par jour...

Je vois mal les grands lobbies du transport maritime, investir dans quelque "reconversion" que ce soit (ou réduction de la consommation) d'autant pus qu'on ne cesse de construire des navires encore plus géants et encore plus performants en rapidité et en équipements...

 

... Les investissements nécessaires pour passer de l'ère du transport et de la circulation (route, rail, mer, air) d'aujourd'hui avec les énergies fossiles à demain avec des énergies renouvelables et nouvelles, ou moins polluantes sont si énormes que notre société actuelle comme elle fonctionne ne peut faire face... et encore moins les lobbies, les grands groupes, les géants du marché mondialisé qui eux, ont pour priorité absolue le profit, le rendement, la plus value, le bénéfice... au détriment de l'avenir des gens et de la planète...

 

... Et, il y a aussi, non négligeable (à vrai dire de grande ampleur croissante) le transport aérien (déplacements personnels, voyages, tour-opérator tourisme de masse, marchandises).

Un long courrier (Airbus) consomme en moyenne entre 6 et 7 tonnes de kérozène par heure de vol (sans compter ce qu'il consomme au décollage)...

Je vous laisse imaginer, vu le nombre d'avions en vol en permanence (quelque 8000 à tout moment partout dans le monde, et chaque jour plus de cent mille vols toutes distances tous parcours) et à raison pour chaque vol d'une durée variant entre 2 et 12 h selon la destination... Je vous laisse imaginer la quantité absolument phénoménale chaque jour, de kérozène consommé !

Il y aurait "dans les cartons" (projets, études) de l'industrie aéronautique, des avions (transport de personnes et marchandises) qui, dans la seconde moitié du 21ème siècle, plutôt dans les années 2070/2080, ne consommeraient du kérozène que surtout dans les phases de décollage et d'atterissage, et qui, reliant par exemple Paris à Los Angelès en 1h 30, durant ce temps de 1h 30 en vol au dessus de la troposphère (dans la stratosphère donc) utiliseraient peu de carburant (peut-être en utilisant l'énergie naturelle de la circulation atmosphérique dans la stratosphère... un peu de la même façon si l'on peut dire, qu'au 18ème siècle les voilures des grands navires avec les vents)...

 

 
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