Piqûre de rappel ...

... Pardon pour cette "piqûre de rappel"... Personne, je sais bien, n'aime les piqûres : elles font très momo aux fesses, elles sont emmerdantes, d'autant plus que l'infirmière (ou l'infirmier) est souvent "un peu leste" dans sa manière d'administrer la piqûre... Il y a même aussi, des "sorciers" qui font des piqûres...

 

Alors la voici, la "piqûre de rappel" :

 

En gros, le monde fonctionne selon trois univers :

 

-Tout en haut, mettons une cinquantaine de millions de gens sur toute la planète, sont, soit multimilliardaires pour quelques milliers d'entre eux, soit très riches, "riches-à-crever" on va dire. Ce sont les plus gros consommateurs de ce qu'il y a de meilleur et de plus cher sur "un marché de classe et de chic" , en général quasi inaccessible aux autres qui ne font pas partie de ces cinquante millions.

 

-Au milieu, mettons un bon milliard de gens dont le revenu annuel atteint au minimum 40 000 euros (ou dollars ou équivalent dans une autre monnaie) et jusqu'à un maximum indéterminé proche de ce que gagnent ceux qui sont tout en haut. Ce sont eux aussi (mais un "tout petit peu moins") les plus gros consommateurs de ce qu'il y a de meilleur, de plus cher, "ramené" si l'on peut dire, à des prix "relativement accessibles" pour des gens qui n'ont "à se priver de rien".

 

-En bas, je vais dire que "sans se compliquer beaucoup", ça se divise en deux parties :

 

... La première étant celle où il y a toi, moi, "un peu tout le monde" sur cette planète, environ trois milliards de gens dont les revenus (pays dits "développés" plus pays dits "en voie de développement") sont compris entre 300 et 3000 euros (ou dollars) par mois. Là dedans, je compte les salariés, les retraités, les "bien assistés" selon les différents régimes de protection sociale, enfin les gens qui peuvent compter, régulièrement ou non, sur des revenus compris entre 300 et 3000 par mois... Ceux là, ces trois milliards de gens, peuvent -bien sûr dans une moindre mesure- s'ajouter aux "gros consommateurs" (c'est à dire qu'ils ont accès à une consommation de masse standardisée mondialisée tous produits confondus)... Bon, bien sûr, avec 300, 400, 500 euros ou dollars par mois, par exemple dans certains pays Européens (Hongrie, Pologne, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) "c'est pas le Pérou" mais au dire des salariés des travailleurs de ces pays, c'est mieux qu'avant sous les Soviets et sans l'Europe du marché libéral on n'aurait pas autant, et il faut dire aussi qu'on peut aller bosser en Allemagne ou en France et dans une certaine mesure en Angleterre ou en Italie, pour 1000 euro ou un peu plus... (qu'ils disent, ceux de l'Europe de l'Est qui, avant, courbaient l'échine et surtout se taisaient, sous les Soviets)...

 

... Reste -cette fois "sur le carreau"- dans cet "en bas", la deuxième partie étant celle de deux milliards de gens (dont un tiers soit dit en passant vit dans des pays dits "développés") qui eux, ont des revenus compris entre 1 et 2 euro ou dollar par jour et qui, peut-être à part le fait d'avoir un téléphone portable, n'ont pas accès à la consommation de masse (en particulier à la consommation de produits alimentaires)... Ceux là constituent le "cheptel" (pardon, quel mot affreux pour désigner des êtres humains) du travail bon marché/sous payé/esclavagisé... autant dire que tout ce que nous consommons, tout ce dont nous jouissons tous produits confondus sur cette planète y compris même des "produits de luxe", est fabriqué à la base (ce que j'appelle "travail-travail") par ces deux milliards de gens à revenu d'1 ou 2 euro par jour !

Mais cela, tout ce que je dis là, tu le sais, tout le monde le sait... Voilà pour la "piqûre de rappel" ! Ah, ça vous fait mal aux fesses, vous en avez marre du plantage d'aiguille un peu leste de l'infirmière !

 

... Un hélicoptère chargé de boules puantes au dessus de toutes les universités d'été des partis politiques et des intellectuels en vogue ; des G8 et des G20, des grands salons de rentrée littéraire, de tous les économistes et politologues en congrès... Et que tombent sur les doctes assemblées toutes tendances en vue, bien pétantes de cocktails, de repas gastronomiques dans des hôtels Mercure, de costards cravate et de belles toilettes féminines... des caisses entières de boules puantes avec fracas et pestilences ! Et qu'empuantis tous autant qu'ils sont, tous ces cadors, tous ces guignols qu'on voit sur les télés, ils ne puissent plus respirer pour prononcer leurs "petites phrases" !

 

... A noter que le monde "non économique" (du Marché, des Affaires, du Travail) c'est à dire le monde de la pensée, de la création artistique et littéraire, de la scène, du spectacle (qui soit dit en passant est "poreux" dans la mesure ou il entre plus au moins dans le monde économique et du marché)... Fonctionne lui aussi en trois univers : l'en haut, le milieu, l'en bas... Et que dans "l'en bas" on y trouve les milliards d'anonymes en dépit de leurs kilomètres d'élucubrations sur internet ... En haut, bien sûr, les gros cadors, les vedettes, dont on voit les portraits 4 mètres sur 4 sur des panneaux publicitaires pour de grandes marques !

 

... Tout cela cependant est faussé parce qu'il existe une "économie prédatrice off shore" c'est à dire sans règles, sans aucune "éthique" ni morale, incontrôlable, et dont la porosité est manifeste entre cette économie "offshore" et l'économie de marché "normale".

L'économie "offshore" est celle du trafic des armes, des stupéfiants, du marché clandestin des organes, de la prostitution, de tout ce qui se vole et se revend, de tous ces réseaux mafieux... Et cette économie là, en fait, pèse pour plus de 50 % de la masse monétaire toutes devises confondues. L'économie "normale" est gangrenée par l'économie "offshore", de telle sorte qu'en haut comme au milieu comme en bas, c'est la société humaine dans toutes ses composantes et dans sa totalité qui est impliquée, directement ou non, dans une économie prédatrice confondue et liée à une économie "normale" ("normale" avec soit disant des règles, une "éthique", une "morale", des contrôles, des dispositions de principe)...

Tous les gouvernements, tous les états, les plus puissants et les plus développés comme ceux qui sont "en voie de développement", et les pays "sous perfusion d'assistance financière" ; toutes les sociétés, toutes les économies, avec tout en haut leurs milliardaires, leurs actionnaires, leurs décideurs, sont mouillés, impliqués, le museau en plein dans la soupe, dans l'économie prédatrice dont ils tirent quasiment l'essentiel de leurs revenus et de leurs fortunes bien à l'abri dans les "paradis fiscaux"...

Cette planète pue l'ordure, le sang et la merde !

 

 

... Et que ce soit au nom de Dieu ou d'Allah ou encore au cri de "vive je sais-pas-quoi entre autres cris vive l'anarchie"... Au nom de n'importe quelle idéologie religieuse ou autre avec de grands slogans en avant et des drapeaux, des fanions, des étendards... Tous ces révolutionnaires et ces religieux qui se réclament de ceci de cela, se financent en grande partie avec l'économie "offshore" de prédation !

Cette planète pue l'ordure, le sang et la merde... Et la MORT, l'odeur de la souffrance, de la misère, de la sueur du travail forcé... Et l'on jette par dessus le fumier, un voile qui sent la rose, la mayonnaise, la crevette, l'encens et toutes sortes de senteurs qui font bander les consommateurs que nous sommes et qui peuvent encore consommer !

 

 

économie et marché offshore

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire