Petite réflexion sur l'autofiction ...

     L'autofiction c'est bien beau... Mais lorsque, par personnages fictifs interposés et par une histoire ressemblante, et même tout cela dans un récit arrangé... La ficelle s'avère un peu grosse, alors je pense qu'il vaut mieux envisager d'éviter, ou du moins hésiter à verser dans le domaine public, purement et universellement public on va dire... Un tel récit...

À moins, évidemment, de trouver une ficelle un peu moins grosse (disons  comme un fil , ce fil là, mêlé à d'autres fils)...

Il y a cependant une autre possibilité : celle de faire de l'autobiographie vraie, pure et simple, avec de vrais personnages existants ou ayant existé, de se mettre soi-même en scène quoique plutôt en témoin ou en narrateur qu'en acteur principal... Mais alors il est préférable d'être l'un de ces auteurs, écrivains, d'une toute autre trempe que celle de ces auteurs à la mode, journalistes, hommes politiques, économistes, humoristes, artistes, dont les oeuvres pullulent sur les étals des maisons de la presse, des Leclerc Culturels ou de France Loisir...

... Il y a en gros, deux raisons qui me font dire ce que je dis ci dessus :

-La première, c'est que l'autofiction dont la ficelle peut paraître un peu grosse, n'intéresse personne à l'exception des gens qui, de par leur vécu, de par leur sensibilité, se sentent concernés eux-mêmes, et donc, sont alors intéressés plus ou moins vivement... Ou encore, lorsque le récit se révèle -le plus souvent "à posteriori"- d'une certaine valeur littéraire par sa forme, son style, son langage...

-La deuxième c'est que le récit ainsi produit et diffusé ou publié, implique par personnages interposés, des gens de son entourage qui ne souhaitent pas forcément être reconnus ou apparaître sur la scène publique.

... Mais il faut croire (ce que je déplore) que bon nombre d'écrivains et auteurs "à la mode" ou "bien en cour", se préoccupent peu voire pas du tout, de ce genre de question... Et en conséquence, déversent plus ou moins leur vie privée sur la place publique comme on tartine de confiture une grande tranche de pain... (ce qui, somme toute, est assez banal dans le genre)... Si encore la confiture sortait quelque peu de l'ordinaire !

autofiction

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