Ouragan Harvey et autres phénomènes climatiques...

... Le Texas, c'est le deuxième état le plus industrialisé et en même temps le plus peuplé, des Etats Unis d'Amérique, après la Californie...

Donc une activité humaine d'une pression considérable sur l'environnement naturel dans cet état, le Texas, avec l'implantation des industries notamment pétrochimiques, une agriculture intensive, un mode de vie d'un grand nombre de gens, axé sur une consommation en produits et biens et équipements, un habitat très dense, des infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires... En un mot, le Texas est un état qui forcément, ne peut qu'être que très impacté par une catastrophe naturelle dans le genre de celle de l'ouragan Harvey...

Soit dit en passant, de nombreuses régions de la planète, situées pour la plupart d'entre elles dans une zone comprise entre les 20ème et 40ème degrés de latitude en hémisphère nord, ont une très forte densité de population, d'habitations, de concentrations d'activités industrielles notamment le long des rivages, des côtes océaniques, ainsi que tout au long des cours d'eau importants et de leurs embouchures et deltas, autrement dit ce sont des zones inondables et fortement impactées par les intempéries hors normes...

Certains pays cependant, évitent depuis plusieurs années de construire des habitations et d'implanter des activités économiques et industrielles à proximité des côtes, et cherchent à s'adapter aux changements climatiques (par exemple en introduisant des plantes, des arbustes, de la végétation, des cultures vivrières qui, soit résistent à une sècheresse prolongée, soit résistent aux vents et aux intempéries), et misent sur un développement du tourisme (ressource parfois numéro 1 du pays) qui ne nuit pas à l'environnement (en implantant les structures hôtelières et les résidences vacancières, loin de la côte, ce qui est le cas notamment à Cuba)...

Toutefois en dépit des efforts d'adaptation et de prévisions qui sont ceux de ces pays, il n'en demeure pas moins que c'est à moyen terme ( en l'espace des quelques prochaines dizaines d'années), que la planète toute entière sera affectée par le changement climatique, par des ouragans, des cyclones, des inondations, des sècheresses devenant plus fréquents et plus intenses...

A la base même de la mécanique de toute formation d'ouragan, de cyclone ou typhon, de tempête tropicale ou de latitude moyenne (en gros entre les 20 et 40 ème degrés de latitude australe ou boréale, et pouvant se développer jusqu'au niveau des 50ème, 60ème ; il y a le facteur déterminant de la température de surface de l'océan : ainsi pour chaque degré supplémentaire de température de surface de l'océan, l'intensité et la violence du phénomène climatique (en force du vent, en précipitation) augmente donc, pour 1 degré, de 7%... Dans le cas d'une tempête telle que celle de Harvey, la température de surface de l'océan atlantique dans le golfe du mexique était de 4 degrés supérieure à la normale, ce qui a augmenté de près de 30% l'intensité et la violence du phénomène. A ce facteur déterminant de la température de surface s'ajoute un autre facteur tout aussi déterminant qui lui, est lié au fait qu'en zone intertropicale (à l'exception de la bande équatoriale 10 nord-10 sud qui est une ceinture autour de la planète, de cellules de basse pression permanente et donc d'absence de vents violents), il y a cette "marge ascentionnelle" beaucoup plus importante des vents et des masses d'air chargées d'humidité, autour des latitudes 15-30 nord et sud, que autour des latitudes 40-50 du fait que dans la zone intertropicale la troposphère a une épaisseur de 16/17 mille mètres (alors qu'en latitude moyenne cette épaisseur de la troposphère n'excède pas 12 mille mètres, ou qu'en latitude élevée proche du cercle polaire elle est réduite à 6/7 mille mètres)...

Soit dit en passant, les tempêtes exceptionnelles en latitude moyenne (celles de 1915, 1999 et 2009 qui ont sévi sur la France et une partie de l'Europe occidentale) sont d'une "mécanique" un peu différente (mais mêmes effets) : les courants ascentionnels brutaux et chargés d'humidité qui se développent "normalement" jusqu' à 10, 11, 12 mille mètres d'altitude (limite en latitude moyenne de la troposphère), peuvent tout à fait exceptionnellement (et cela de tous temps) dépasser le "plafond" des 12 mille mètres et se joindre au Jet Stream qui est un courant permanent circulant à limite de la troposphère et de la stratosphère dans le sens de la rotation de la planète à une vitesse variant de 100 à 400 cents kilomètres heure... Entre les latitudes 40/50 de chaque hémisphère, en un couloir de forme sinosoïdale de plusieurs centaines de km de large... La jonction des courants ascendants dans la troposphère avec le jet stream engendre une mécanique particulière d'une violence inouie (c'est ce qui s'est produit en 1915, 1999 et 2009 en France -quoique la tempête de 1999 était davantage liée au réchauffement climatique observé, que les tempêtes de 1915 et de 2009)... En 1999 on a eu en deux jours différents le 1er la partie nord de la France, le 2 ème la partie sud et avec au nord comme au sud des "bandes passantes"... alors qu'en 1915 et en 2009 c'est surtout la partie sud et même sud ouest de la France qui avait été affectée mais de façon à peu près uniforme (des "bandes passantes" plus diffuses)...

Et il y a aussi, les autres phénomènes que sont par exemple les tornades, les mini tornades et autres coups de vent violent destructeurs, qui sont des phénomènes limités en espace et en bandes passantes, assez localisés et de courte durée, dont la "mécanique" est différente aussi (tourbillon en forme de trompe conique) quoique sur un même principe de courants ascentionnels, et qui se produisent eux, dans des régions continentales de la planète, là où il n'y a a pas de relief (chaînes de montagnes) pour arrêter des masses d'air en circulation, différentes en température...

Il est d'ailleurs surprenant que depuis plusieurs années déjà, en Europe Occidentale, on connaisse aussi, presque comme sur les grandes plaines centrales d'Amérique du Nord, de ces tornades (la France est en effet un pays pour moitié, de montagnes) : il faut y voir là, une conséquence du réchauffement climatique et du renforcement des phénomènes dangereux. (Périodiquement et notamment en saison estivale et automnale, la température de surface de la Méditerranée et de l'océan atlantique nord , a tendance à s'élever de 1, 2, 3 degrés ; cette température variant normalement par exemple sur la côte Languedoc Provence Côte d'azur, entre 19 et 24 en été, et entre 19 et 21 sur la côte Aquitaine)... Quand il y a déjà rien qu'un degré de plus, ça augmente la violence des courants ascentionnels quand deux masses d'air inégales en température se rencontrent par exemple dans le sud des Cévennes ou ailleurs (une vallée des Vosges en 2013, en charente et dans le nord pas de calais en 2016)...

NOTE : en zone équatoriale (jusqu'à 8/10 nord ou sud), donc tout au long d'une ceinture d'environ 1600 km de large -soit 800 de part et d'autre de l'équateur- il y a les cellules de basse pression permanente, donc une masse d'air sans vents violents et dans laquelle l'humidité (par évaporation) s'élève jusqu'à la limite de la troposphère et en s'élevant se refroidit et se condense, d'où les pluies équatoriales quasi quotidiennes : phénomène plus "caractéristique" en Afrique équatoriale et Indonésie/Nouvelle Guinée, que sur le plateau des Guyanes (en effet en Guyane il existe ce que l'on appelle "petite saison sèche" en mars et en septembre au moment du passage du soleil au zénith. Donc pendant près d'un mois, en mars et en septembre, il pleut "un peu moins" en Guyane)...

Toute la ceinture équatoriale sur 1600 km de large jusqu'au niveau des 8/10 de latitude, ne connaît donc jamais de cyclones, ni de vents violents (seulement des vents locaux, modérés, des brises de terre ou de mer)...


 

 

ouragan harvey

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