Le pot de chambre au dessus de l'armoire

     Bousculer l'ordre établi en soi, c'est encore plus difficile, et moins "courant" on va dire, que de bousculer l'ordre établi autour de soi...

C'est pourquoi, il n'y a jamais de véritable et durable révolution...

En général, pour ne pas dire quasiment sans exception, bousculer l'ordre établi en soi, lorsque toutefois cela se pratique (et cela ne se pratique pas souvent), c'est une forme de supercherie...

Mais l'on ne voit pas que c'est une supercherie, et l'on n'imagine pas soi-même un seul instant, d'ailleurs, que c'est une supercherie...

En politique, en économie, en société, en relation, en communication, en tout ce que l'on dit, écrit, en tout ce que l'on fait ; en "regard sur les gens et sur le monde", en regard sur telle ou telle personne en particulier, en engagement ou en désengagement... Autant de fois que l'on fait sauter et se retourner la crêpe, il y a toujours quelque part, une chiotte dont la chasse ne fonctionne plus, un oeuf éclaté comme un soleil ou la naissance d'une étoile, un étrange petit toutou à barbiche qui pisse en l'air en faisant croire que c'est sa queue qu'il lève, un pot de chambre au dessus d'une armoire donnant envie au visiteur de déféquer toute sa vie dedans... Mais alors le pot de chambre au dessus de l'armoire, tout empli de la vie du visiteur, ne trône que pour péter à la vue des autres visiteurs de passage, son ventre bien rebondi et couvert de tatouages...

l'ordre établi

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