Le grand bûcher des vanités

… De tout ce que nous possédons, accumulons après l’avoir acheté ou reçu, de tout ce que nous produisons, en particulier par l’écriture, par la littérature, par l’art, de tout ce dont nous sommes les auteurs, les créateurs… Et aujourd’hui que n’en possède – t – on pas, de toutes ces choses, que n’en accumulons pas tout au long de nos vies, dans nos habitations, de tout ce que produit la société de consommation, au gré de nos engouements, des modes qui changent en matière d’équipements de toutes sortes, en matière aussi de modes vestimentaires, d’objets de décoration… Et aujourd’hui qui n’est pas producteur de quelque réalisation personnelle…

De tout cela, rien ne nous accompagnera au jour de notre disparition… Dans « l’au delà » comme on dit !

Les « vide grenier, vide poussette, vide maison » et brocantes et marchés où l’on trouve de tout en place publique… N’ont jamais autant étalé sur des tréteaux ou même sur le pavé, de « fatras », d’objets hétéroclites, de vêtements, de chaussures, de jouets, d’appareils obsolètes et de mobiliers divers…

Et la Toile (internet) n’a jamais en l’espace de quelques années seulement (en gros depuis 2005), été occupée en son espace pourtant infini, par autant de productions personnelles, sous forme d’images, de « posts des uns et des autres », de séquences filmées, de « littérature dimensionnée en énorme, absolument énorme, adénome prostatique » - je ne sais pas ce que « vaut » soit dit en passant, cette « comparaison » entre la littérature du 21ème siècle notamment sur la Toile, et un adénome prostatique – Rire…

Rien de ce que nous avons fait ou été, rien de ce que nous avons possédé, ne nous suivra dans la tombe ou dans l’urne qui contiendra nos cendres…

Nous ne savons déjà rien ou quasiment rien, ou parfois seulement par « ouie dire », ou selon ce que nous croyons, selon ce dont nous nous illusionnons… De tout notre vivant depuis notre enfance… De ce qui impacte, des traces que nous laissons, de la manière dont ces traces sont perçues, du devenir de ce qu’on fait… Alors, au jour de notre disparition et pour « les siècles des siècles », nous le savons, tout cela, encore moins ! …

… Le « paradis », l’ « enfer », le « purgatoire », les idéologies, les modes de tout, nos vies, et même les plus grandes œuvres produites depuis l’origine des civilisations, œuvres technologiques, artistiques, personnelles ou réalisées à plusieurs… De nos « nournours et de nos pernohaux » à nos demeures et domaines et comptes en banque en passant par les bouquins que nous écrivons, les héritages, toutes nos colères, toutes nos violences, tous les maux qui nous affectent – réels ou imaginaires…

C’est… « le grand bûcher des vanités » …


 

 

vanités

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