Le festival international de géographie...

... A Saint Dié, dans les Vosges...

L'un de ces rendez-vous "immanquables" à mon sens, entre autres grandes manifestations culturelles, et qui en est cette année à sa 23 ème édition (le premier a eu lieu en 1990)... Du 11 au 14 octobre en 2012...

Le thème choisi pour cette année 2012 : Les facettes du paysage, nature, culture, économie... Pays invité : la Turquie.

Entre le festival de l'an dernier, dont le thème était l'Afrique et le pays invité le Rwanda ; et le festival de cette année, "les facettes du paysage" et pays invité la Turquie... Dix mois de travaux de restauration et d'aménagement furent nécessaires pour donner à l'espace Georges Sadoul "centre opérationnel" ou "grand quartier général" du festival, un "nouveau look de style, d'architecture et de conception "très 21 ème siècle"...

... Mais... je risque ici une "petite remarque" concernant ces gigantesques -et fort coûteux- travaux de restauration et d'aménagement "aux normes Européennes et internationales" en matière de sécurité/accessibilité... au sujet... des toilettes !

Les toilettes en ce lieu public si renommé (la salle de conférence peut accueillir 750 personnes) sont "ultramodernes"... mais "minables" en ce sens que l'on n'y trouve que 4 urinoirs dont 1 plus petit pour les enfants et 1 seule toilette fermée (à la fois pour handicapés et " gens normaux")... De surcroît, il n'y a pas de "petite cloisonnette" de séparation entre les urinoirs... (bonjour la discrétion !)

Je vous laisse imaginer à la sortie de la conférence, sur 700 personnes, au moins une dizaine voire une vingtaine se rendant aux toilettes en même temps !

Les toilettes de l'espace Georges Sadoul à Saint Dié dans les Vosges, n'ont donc "aucune sécurité urinaire" !

... Voici une galerie de photos, de ce 23 ème Festival International de Géographie :

http://www.fig.saint-die-des-vosges.fr/toute-lactu/fig-2012-jeudi-11-octobre-2012#menu

L'on voit sur quelques unes de ces photos, la salle de conférence Yvan Goll dans son ensemble : refaite à neuf et aux normes...alors que l'ancienne salle était loin d'être démodée et délabrée (elle était même plus confortable avec de meilleurs sièges et une meilleure acoustique)... Et il n'y a pas à vrai dire beaucoup plus de places assises qu'avant (parterre et balcon) compte tenu de la largeur des escaliers et de l'espace pris par les deux sorties...

Le maire de Saint Dié, Christian Pierret, coupe le fil pour l'inauguration de la salle, et sur sa droite, une très belle femme, très chic en noir et avec une écharpe rouge...

La cérémonie d'ouverture avec présentation des invités, le jeudi 11 octobre à 18h...

Et l' interwiev de Mireille Delmas-Marty, présidente de la 23 ème édition du FIG.

Il est clair que, cette année, le nombre de visiteurs (festivaliers) paraît plus important que l'an passé ou même que les années précédentes, à en juger par la densité des foules entrant et sortant de l'espace Georges Sadoul (QG du FIG), du salon du livre et des autres lieux de conférences et manifestations et expositions...

Cependant, les discussions en "table ronde" lors des conférences m'ont paru cette année plus "formalistes" et donc, un peu moins intéressantes du moins pour celles auxquelles j'ai assisté... Néanmoins furent abordés quelques sujets "sensibles" notamment sur la gestion de l'environnement péri-urbain, et la transformation des paysages dans un but marchand ou économique...

D'ailleurs, autant la salle était pleine, et autant par moments, les gens sortaient ou entraient, ce qui s'avérait gênant pour suivre la discussion à cause du bruit de fond de ces allées et venues...

... J'imagine (le pays invité étant la Turquie et vu l'importance de la communauté Turque dans les Vosges et dans l'Est de la France)... J'imagine que la gastronomie Vosgienne, fondée sur le porc, n'a pas dû "être à l'honneur" et qu'il a fallu que les restaurateurs de Saint Dié "s'adaptent quelque peu" en ayant prévu à l'avance pour les 4 jours du festival, force quartiers d'agneau ou de mouton dans leurs congélateurs... La Turquie est en effet pour 99% de sa population, Musulmane (mais la plupart le sont de tradition bien plus que de culte réel, tout comme nous en France on est beaucoup catholique de tradition)...

Cependant, au salon de la Gastronomie, espace François Mitterrand, comme les autres années, se tenaient nos charcutiers et nos étalages de pièces fumées, saucissons et jambons... Et il va sans dire qu'autour de ces rayons là, on ne voyait guère de femmes en foulard sur la tête et longues jupes jusqu'aux talons...

... J'ai été "un peu surpris" du choix, par les autorités du festival, de Régine Desforges "grand témoin" du festival cette année...

Certes, je ne minimise pas la dimension littéraire – romanesque plus précisément- de Régine Desforges, mais je pense qu'elle a été choisie du fait du succès remporté auprès d'un très large public, par son livre "la bicyclette bleue", tiré à dix millions d'exemplaires...

Lors des festivals précédants, les Grands Témoins étaient en 2009 Philippe Meyer, journaliste, écrivain, chroniqueur, homme de radio... En 2010 Noëlle Châtelet, femme de lettres et universitaire, comédienne... En 2011 Sophie Bessis, journaliste, historienne et économiste... Il y avait donc lors des festivals précédants, pour témoigner de ce qui fut durant les quatre journées, tant dans les salles de conférences que d'un lieu à l'autre des différentes manifestations... La "dimension journalistique" si je puis dire, en plus de la dimension d'écrivain...

... Le dimanche 14 octobre, "Vosges matin" titrait "Vers un FIG revisité en 2013"... Ce qui veut dire que désormais à partir de l'an prochain et pour autant que cette manifestation annuelle puisse être maintenue aussi longtemps encore que possible... Les sponsors, les acteurs économiques, en gros la mondialisation et la marchandisation et les médias interposés, seront plus présents, plus influents... Et qu'en conséquence, le Festival International de Géographie "changera donc de visage"... (de visage et "d'atmosphère")...

Déjà cette année 2012 l'on percevait nettement ce changement, dans la mesure où l'on sentait que "tout avait été fait" par les grands médias régionaux, pour attirer le plus de monde possible, ne serait-ce que par la configuration des lieux, l'apparence, le "look", les boutiques, la vente de toutes sortes d'objets et de gadgets... Ainsi le "visuel" prenait largement le pas sur la "thématique" (les conférences, sujets développés, etc. )

Néanmoins ce qui, à mon sens "ne changera jamais", c'est bien le caractère scientifique, et l'esprit, et la dimension de connaissance, de réflexion, d'humanisme, de tous ces géographes venus du monde entier, qui eux forment bien une communauté de gens "hors du commun" et ne se laissent pas emporter par le courant de la mondialisation marchande et formatée... D'ailleurs, ces gens là, il suffit de les approcher tant soit peu, de les écouter, pour s'apercevoir qu'en dépit du côté technique, du côté "formation universitaire" de leur discours, il y a bien en eux cette dimension d'humanisme, cette dimension dans la relation, dans l'esprit, dans la connaissance, dans la recherche, dans une "vision du monde"... Que l'on ne retrouve absolument pas (et pour cause) chez les politiques, les acteurs économiques et financiers, les sponsors et les journalistes en conformité avec "ce qui doit être représenté dans le sens du monde"...

géographie

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