La lumière réfléchie sur une face du prisme

... Contester le système, tirer à boulets rouges sur les "riche-à-crever" et sur la prose des intellos, dénoncer les injustices et les hypocrisies, la folie des guerres, hurler sur la loi du fric et sur l’outrecuidance des apparences et des reconnaissances médiatisées, casser le vase sacré… Oui, c’est vrai : cela ne change en aucune façon, le monde !

Autant dire que ça fait rire, ou que ça fait hausser les épaules... quand ça ne fait pas gerber...

Dans cet espace de liberté qui est celui de l’écriture cependant, les mots s'assemblent comme pour une prière, la même prière que celle du vrai croyant qui parle à son créateur. En toute liberté, sans faux semblant, sans témoins admiratifs ou complaisants ou pourfendeurs...

Contester le monde c'est exposer la face d'un prisme dont la lumière réfléchie, fulgurante et brûlante venue de l'espace autour du prisme, violente les yeux qui ne peuvent éviter de la voir cette face...

Il faut aussi exposer les autres faces du prisme qui réfléchissent une lumière tout ausi fulgurante et brûlante venue de l'intérieur du prisme...

Exposer et donc contester son propre monde

Le monde qu’on a en soi.

Nos certitudes.

Notre propre pensée.

Alors le monde -la lumière réfléchie des faces du prisme- sera contesté... du dehors et du dedans...

Mais cela ne fera pas pour autant réfléchir sur chaque face du prisme, une lumière qui "viendrait du ciel" et ne serait plus fulgurante et brûlante...

 

 

le monde en soi

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