L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats Unis d'Amérique

      Cette élection est le reflet -si je puis dire- d'une réalité du monde dont les politiques et les intellectuels ( en général "de Gauche" et "progressistes" et "d'une certaine forme de pensée unique) n'ont pas pris en compte, et cela déjà depuis pas mal d'années (depuis trente voire quarante ans à vrai dire)...

Une réalité du monde que l'on peut certes, ressentir en fonction de quelque "sensibilité personnelle" : l'on peut être horrifié, oui, par certains aspects de cette réalité du monde, ou au contraire l'on peut en partie sinon en grande partie y adhérer ou s'y soumettre bon gré mal gré.. Mais il n'empêche que, en face, ou confronté à cette réalité du monde, il faut bien sinon l'accepter telle qu'elle est, du moins la reconnaître... Et en être si possible un témoin objectif indépendant et communiquant...

Une réalité du monde, de plus en plus complexe, imprévisible, diverse, faite autant du pire que du meilleur et dont l'évolution nous échappe dans la mesure où elle porte en elle des incohérences et des contradictions et, par là même, de la violence...

Toute l' "Intelligentsia" du monde dit "occidental", tout ce qui "pense", débat, discourt, argumente, sur toutes les télés, dans tous les médias, se sont accordés à dire durant la campagne électorale aux USA -en gros pour "simplifier" mais c'est vrai en grande partie... "Que les américains pro Trump étaient des cons"... Et de même, l' "Intelligentsia" du monde des pays démocratiques ("pseudo démocratiques") de l'Europe ; l' "Intelligentsia" de la culture, du savoir, de la science économique politique et sociétale, des "sortis des grandes écoles", de la plupart des journalistes, de la Gauche progressiste et de la "droite sociale"... s'accorde à dire "qu'une partie des gens de leurs pays qui votent pour des partis dits "populistes" (c'est le terme qu'ils emploient) sont cons...

La réalité du monde c'est celle de ces centaines de millions de gens de par le monde, d'un bout à l'autre de la planète, qui n'ont pour ainsi dire pas d'existence reconnue, n'ont la parole que sur les réseaux sociaux du Net, et que toute l' "Intelligentsia" méprise souverainement... Mais qui commence à réagir collectivement (ou individuellement ou en associations)... Et qui tend à bousculer de plus en plus l'Intelligentsia...

 

Le plus grand défaut de l'Intelligentsia est le même que celui des masses populaires -et des meneurs de foules : c'est celui, pour l'Intelligentsia, de sa souveraine indifférence pour le "commun des mortels" qui n' a d'égale que la "mise au pilori" de l'Intelligentsia par les masses populaires et leurs meneurs...

Un même défaut commun, associé pour l'Intelligentsia, à la domination qu'exerce cette dernière, aux privilèges qu'elle s'attribue au détriment de tous, et à sa violence inouïe ; associé pour les masses populaires, à une violence certes justifiée et résultante en face de la violence exercée par l'Intelligentsia, mais qui n'ouvre pas de passage...

Soit dit en passant, la violence des masses populaires est qualifiée d'illégale, de délinquante voire de terroriste... Mais jamais au grand jamais pour cause de conditionnement acharné à la conservation des privilèges, l'Intelligentsia dominatrice bardée de police...

Et à ce même défaut commun à l'Intelligentsia et aux masses populaires, s'ajoute encore toutes les incohérences et toutes les contradictions des uns et des autres dans les agissements, les comportements...

L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats Unis d'Amérique est une claque sur les visages de tous ces danseurs de bals masqués de l'aristocratie de la pensée unique et de l'"Establihsment"... La musique un instant s'arrête, les visages se figent, les "cours constituées" dans leurs coins respectifs s'interrogent... Mais la musique va reprendre, et le "commun des mortels" qui ne va jamais au bal masqué, qui n'aura jamais de carton d'invitation, et la réalité du monde, et la violence du monde, et les incohérences, et les contradictions, et les affrontements, et les idéologies, et les religions, et les "murs"... Tout cela dans une musique recomposée mais dont l'écriture demeure la même, repart... tout comme d'ailleurs la Bourse après une séance de "baisse épidermique" de trois heures de pendule...

... La route, dirais je, qui est devant nous, et que nous suivons, dont nous ne savons que ce qui l'a bordé de part et d'autre depuis que nous cheminons ; tout à coup devient plus incertaine encore qu'elle ne l'a jamais été : l'on ne sait pas ce qu'il y a au delà de ce virage brusque et inattendu là, tout proche...

 

 

 

élection USA

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