Je me sens bien plus proche de Louise Michel et d'Elysée Reclus, que de Robespierre et de Lénine

... Révolutionnaire que je suis, "homme de gauche" mais en réalité plus proche d'un "anarchisme inclassable"... Je déplore et davantage encore je souffre, de voir que les révolutions (je pense à celle de 1789 en France, et celle de 1917 en Russie) ont eu pour acteurs toutes ces cohortes d'envieux, de "ote-toi-de-là-que-je-m'y-mette", d' orgueilleux, de médiocres, d' âmes viles, de prédateurs, de tortionnaires, d'assassins, de voleurs, d'orthodoxes d'une pensée ne s'articulant que sur des slogans... Et que parmi ces acteurs là, il y eût des meneurs, des chefs, pour entraîner derrière eux des meutes humaines, des meutes que ces mêmes meneurs ont dit d'elles que c'étaient des "prolétaires"...

Dans la vision révolutionnaire qui me vient à l'esprit -et qui a toujours été la mienne et le demeurera jusqu'à mon dernier souffle- Il n'y a ni bourgeois ni prolétaires il n'y a que des êtres humains, des femmes, des hommes et des enfants... Il y a une immense communauté d'humains (aujourd'hui 7 milliards d'humains) entièrement constituée d'êtres uniques d'une seule fois chacun dans l'Histoire, d'êtres tous autant semblables que différents...

Dans cette vision révolutionnaire qui est la mienne, je me sens bien plus proche de Louise Michel et d'Elysée Reclus, que de Robespierre et de Lénine...

... Le pire -même s'il est affreux, même s'il est plein de sang et d'injustice, on le voit bien avec tous ces envieux, tous ces orgueilleux, tous ces voleurs, tous ces orthodoxes avec leurs slogans, tous ces médiocres, toutes ces âmes viles... Le pire, plus que les hommes eux-mêmes tels qu'ils sont ; ce sont les systèmes de société et de politique et de civilisation, qui se sont toujours fondés et pérennisés sur ce que la nature humaine porte en elle de plus commun, de plus vulgaire, de plus instinctif... de "moins noble" en somme...

Dans la vision révolutionnaire qui est la mienne, c'est l'intelligence naturelle et intemporelle de la relation humaine, l'intelligence de la relation également avec les êtres et les choses ; l'intelligence fondée sur la connaissance... Et non l'intelligence de la ruse, de la force et de l'apparence... Qui me semble "la plus intéressante à considérer et à mettre en valeur, à traduire en réalité au quotidien"... Mais qui demeure toujours étrangère aux systèmes de société, de politique et de civilisation qui tombent tous dans les mêmes travers, les mêmes excès, les mêmes injustices, les mêmes violences et exercent les mêmes pouvoirs, que ces pouvoirs soient d'un bord ou d'un autre...

 

... Il faut cependant bien reconnaître que dans l'ordre d'évolution de l'Histoire, un ordre dont la composante principale est celui de la nature humaine ; toutes les révolutions se sont faites avec, en grande partie, les masses populaires certes entraînées par des meneurs... Mais avec dans leurs rangs, les envieux, les médiocres, les âmes viles... Et que les "épurations" (celles de la Convention en 1793 et celles du Bolchevisme en 1918) n'ont pas été -c'est le moins que l'on puisse dire- "du meilleur discernement qui soit" ...

Néanmoins, "dans le tas" -comme on peut dire- il y a eu tout de même quelques "vrais salauds" qui ont été, les uns guillotinés sous la Convention, les autres passés par les armes sous le Bolchevisme... Ceux là, ces "vrais salauds", on ne peut déplorer qu'ils aient été éliminés... (c'est du moins, ce que je pense)...

Comme disait ma grand mère à propos des mauvaises herbes envahissant le jardin : "bon sang, j'ai beau mettre du pipi atomique, elles repoussent toujours les mauvaises herbes. Mais si elles ne poussaient pas, y'a pas grand chose de bon non plus qui pousserait"...

En effet, qu'attendre d'une terre complètement stérile ?

 

 

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