Hugues Aufray

     Né le 18 juillet 1929 à Neuilly-sur-Seine, et donc âgé de 86 ans à compter du 18 juillet prochain, il est le dernier vivant (homme) de cette génération d'artistes chanteurs auteurs compositeurs nés autour de 1930... Il y avait encore jusqu'en 2010, jusqu'au 13 mars 2010, Jean Ferrat né le 26 décembre 1930 à Vaucresson...

Hugues Aufrey fut aussi le contemporain de Serge Gainsbourg, né le 2 avril 1928 et mort le 2 mars 1991...

A 86 ans, Hugues Aufrey parcourt encore la France en se produisant sur scène lors de ses tournées, et le samedi 27 juin 2015, l'on pouvait l'écouter à Sion Vaudémont, où avait lieu le festival "Là haut sur la colline", du 25 au 28 juin... Sous un immense chapiteau, de nombreux Lorrains et certainement autres visiteurs venus de régions environnantes, étaient venus l'écouter.

Quelle voix, encore, pour 86 ans !

Avec Jean Ferrat, hélas disparu depuis 2010, Hugues Aufray est le dernier, l'un des derniers représentants de cette génération d'artistes auteurs compositeurs, d'un monde qui avait un sens, entre autre sens celui de valeurs fondamentales et surtout intemporelles (l'amitié, la fraternité, le respect -entre autres de ces valeurs)...

Hugues Aufray cite cette réflexion de Jean Paul Sartre "L'enfer c'est les autres", à laquelle il ne souscrit pas, puisqu'il dit au contraire que "les autres c'est le Paradis"... de même que j'ai déjà dit pour ma part, et exprimé à ma manière que "Dieu c'est vous, vous autres, visages connus ou inconnus" (ou quelque chose comme ça)...

Sans cependant "verser dans la nostalgie" c'est à dire dans le regret "d'un monde qui n'est plus" (et que dans mon enfance, et durant une grande partie de ma vie j'ai connu)... C'est avec une certaine émotion que j'ai écouté ce samedi 27 juin 2015 à Sion Vaudémont au cœur de la Lorraine, les chansons d'Hugues Aufray, celles qu'il a composées lors de son séjour, jeune, dans le Sud des Etats Unis d'Amérique ; puis ses "grands succès" bien connus de tous, ou d'autres chansons légendaires telles que "j'entends siffler le train" de Richard Antony, qu'Hugues Aufrey interprète...

Je pensais en écoutant ces textes, ces chansons, à ce monde qui est devenu ce qu'il est aujourd'hui (au fond, ni pire ni meilleur qu'un autre qui fut ou sera) mais si "différent" cependant, du fait qu'il "n'a plus de sens" (du moins pas de sens que l'on peut définir) et en lequel la bonté, la gentillesse, l'amitié, la fraternité, le respect... demeurent encore présents et manifestes... mais sont "écrabouillés" par la rumeur, par la dureté, par le "tam/tam-coeur-de-pieuvre", la cacophonie, l'agressivité du monde... "Ecrabouillés" et aussi moqués, méprisés, tenues pour ringards, et -au moins pire- sous estimés...

Si Hugues Aufrey "n'apprécie guère outre mesure Jean Paul Sartre et son l'enfer c'est les autres, en revanche il vénère Albert Camus... Albert Camus qui à mon sens, est "le plus grand, le plus immense, de tous les penseurs, de tous les philosophes, de tous les intellectuels du 20 ème siècle"...

 

chanson française

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