"Fast Fashion" : les dessous de la mode à bas prix

… Mardi 9 mars 2021 sur ARTE à 20h 50…

Un film documentaire “édifiant” qui, au delà du vêtement et de tout ce que l’on porte sur soi d’habillement et de parures, chaussures, sacs, ceintures, écharpes, foulards, linge de corps, dessous féminins, bas, chaussettes, bonnets, chapeaux, casquettes… Révèle comment fonctionne le monde de la consommation tous produits aussi bien courants ou nécessaires à la vie quotidienne, que “moins essentiels” mais néanmoins étant ceux liés au paraître et à l’être…

Le monde de cette civilisation consumériste, “occidentalisée”, généralisée à l’échelle de la planète toute entière…

Au delà en effet du vêtement et de tout ce que l’on porte sur soi, qui représente déjà une bonne partie de l’activité humaine avec les usines, les ateliers de fabrication, les magasins, boutiques en galeries marchandes et sur rues en centre ville, les centres commerciaux immenses, le nombre de salariés, de travailleurs, de professions diverses, la diffusion, le transport des marchandises entassées dans des cartons – par avions, trains, camions, containers sur cargos géants, les livraisons à domicile, la publicité, la logistique… Au delà de tout cela, il en est de même question activité, métiers, emplois, logistique, distribution, de tout ce qui intéresse chaque jour et dans un renouvellement permanent de besoins, des centaines de millions de gens en même temps partout dans le monde, dont en premier lieu les produits alimentaires dont beaucoup en céréales et en viande…

Ainsi de nos jours, bien plus que par le passé, essentiellement à cause du nombre d’humains sur Terre, huit milliards en 2021 au lieu de deux milliards en 1920 ; la plus grande partie de toute l’activité humaine est liée à davantage à ce qui touche à la consommation – utilisation – jouissance – apparence – immédiateté – rapidité d’appropriation – renouvellement permanent et fréquent ; plutôt qu’à ce qui touche à des besoins naturels et essentiels… Et même en ce qui concerne les besoins naturels et essentiels (ceux de toujours dont les besoins alimentaires), là encore l’activité humaine s’est transformée, diversifiée, en se fondant sur l’ “individu” et sa personnalité, son “profil” en tant que consommateur ayant des préférences, des envies…

Pour une accessibilité accrue à toujours plus de millions de gens partout dans le monde, les principaux grands acteurs du Marché, en groupes internationaux ou lobbies marchands, afin de vendre les produits à des prix plus bas, le plus bas possible, s’appuient sur un “système en cascade” de sous-traitants, allant du “plus reconnu légalisé respectant des normes environnementales et de conditions de travail”, au plus informel, au moins respectueux des normes, qui échappe à tout contrôle, à toute législation…

Il était – et il est toujours- courant de penser, que ces “sous-traitants” informels peu soucieux des normes environnementales et sociales, se trouvent implantés en Asie du Sud Est, en Afrique… Mais en vérité, ils existent bel et bien dans les pays européens, y compris en France, tous ces “sous-traitants” dont la chaîne est complexe, dont les liens sont opaques, et ont tous des “façades”…

Quelle que soit, pour chacun de nous, consommateurs, utilisateurs, notre “vision du monde”, notre “morale”, nos idées, notre conception personnelle de la relation humaine, nos comportements “responsables” ou “irresponsables”, les choix que nous faisons, notre capacité de réflexion, nos “bonnes volontés”, les actions que l’on peut mener… Tout cela en l’exprimant notamment sur les réseaux sociaux, ou en tant qu’intellectuels, artistes, écrivains ou en “simple commun des mortels ni meilleur ni pire qu’un autre”… Nous sommes “immergés”, entraînés comme dans un courant, dans ce monde consumériste, individualisé, en une “marche forcée”, de “Fast Fashion” exerçant sur la planète une pression destructrice…

L’ “effondrement” est encore progressif et graduel, même si par pans entiers comme des bâtiments qui s’écroulent d’un seul coup, il s’accélère… Mais au final, il sera très brutal, d’une violence soudaine et inouïe…

 

 

 

consumérisme

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