"Fake New" made bibi

... Au festival d' Avignon, un soir de juillet 2019 en "off" cette pièce de théâtre jouée par "les comédiens du peuple" :

 

"Les petits dîners de François de Rugy chez les lobbystes de l'éco-consommation"

 

Le décor choisi pour ce spectacle est celui de la terrasse du grand restaurant avec vue sur la piscine d'un bateau de croisière , un décor reconstitué pour la pièce par des intermittants du spectacle recrutés "au noir"... L'on y voit d'élégantes silhouettes allongées sur des transats, des serveurs en livrée et des plateaux de fruits de mer arrangés sur les tables décorées... Et bien sûr, le personnage principal, premier rôle, incarné par le comédien jouant François de Rugy...

 

Dans un dialogue avec le capitaine du bateau de croisière, en pleine dégustation de homard et le verre de champagne à la main, cette répartie du ministre de la transition écologique :

"Peste soit de ces pèquenots, de ces édentés, de ces retraités à mille euro par mois, de ces gilets jaunes qui demandent la lune, de cette jeunesse des banlieues et des campagnes, qui se gavent tous autant qu'ils sont, de jeux vidéos, qui fument ou vapotent ou se shootent au canabis, bouffent des hamburgers et mettent du Nutella sur leurs tartines ; peste soit de cette france-d'en-bas et des bas-fonds qui s'agite et qui pollue !"

 

Réflexion d'un spectateur qui a vu la pièce mais sans être convaincu et trouvant cette farce d'une médiocrité consternante et grossière :

"ça, c'est pour les bobos gochos, les France insoumise, les Le Pen-istes, les gilets jaunes en mal de reconnaissance, ça pue l'ordure médiatique et ça fait pas avancer le schmilblic d'un iota" !

 

Réflexion d'un autre spectateur en compagnie de celui qui a vu la pièce, anarchiste inclassable, ayant "atterri" par hasard à Avignon :

"Ouais mais ces bobos comme tu dis, au moins eux, ils ont pas la haine, ils ont pas la violence, ils ont juste pour certains d'entre eux, la culture un peu qui pète au dessus de la France-d'en-bas et qui surtout ont une vie quotidienne dans leur consommation et leurs loisirs et voyages, à cent lieues des retraités à mille euros par mois, des banlieusards des villes et des ruraux pas riches en maisons de lotissements, et ce "juste là" on peut le leur pardonner, c'est pas eux qui vocifèrent sur les réseaux sociaux, qui sont pour la peine de mort et pour les immigrés dans les charters ou à la mer au grand large ! Ils sont pas d'accord avec moi, mon genre de vie ma dégaine mon vocabulaire, ils peuvent me trouver chiant, mais au moins eux, ils restent des interlocuteurs... Et idem pour les oubliés du système, les humbles, les simples, ceux qui bossent et qui souffrent, les exclus, les anonymes, ceux qui disent jamais rien mais qui ont un coeur et une âme, dont la culture fait peut-être défaut mais qui pensent, réfléchissent, sont honnêtes , ceux là aussi, comme les bobos, ils ont pas la haine ni la violence!

Eh tiens, on devrait bannir du vocabulaire le terme de "France d'en bas" -pour commencer à "faire avancer le schmilblic" "...

Et puis tu sais, y'a pas que François de Rugy dans les dîners et les encaissements de royalties, y a aussi et surtout et partout sur cette planète, tous ces décideurs, ces privilégiés de haute volée, ces quadrillas d'actionnaires, de lobbystes, d'un côté, le très bon le meilleur côté... Et de l'autre côté tous ceux qui s'empiffrent, jettent leurs papiers sales sur les trottoirs, se pavanent dans la soirée du commandant sur le bateau de croisière, crèvent des ânes en promenade touristique dans les montagnes crétoises... Et j'oubliais les casseurs en godaces à 300 euro, et les accros d'équipements technologiques dernière mode, et encore les klaxomerdeurs dans les ronds points !... (Tout ça c'est pas de la Fake New) ...

 

 

 

dîners

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