Disparition d'espèces, un constat alarmant et effrayant !...

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... Ce magnifique minou, un lynx pardelle qui vit dans le sud de la péninsule Ibérique , est en voie de disparition... Ainsi d'ailleurs que bon nombre d'autres lynx en Europe, et animaux dans le monde...

Au parc animalier, zoo d'Amnéville près de Metz, où vivent environ 2000 animaux, l'on peut lire sur chaque fiche descriptive, 2 fois sur 3 pour chaque animal, que cet animal figure sur la liste des espèces en voie de disparition ou d'extinction. Les causes principales de toutes ces disparitions d'espèces sont liées à une culture intensive, aux pesticides, à la déforestation, à l'extension des zones urbanisées et surtout péri urbaines que sont ces ZAC, ces ZI autour de toutes les villes... Les paysages durablement et profondément modifiés par l'activité humaine, par le mode de vie des humains, par l'étendue et la densification des infrastructures routières ( surfaces bitumées, ronds points, parkings, autoroutes et voies ferrées pour trains à grande vitesse avec leurs emprises clôturées)... Ne permettent plus à bon nombre d'animaux sauvages de se nourrir, de se reproduire...

Non seulement les paysages sont de plus en plus urbanisés et cela sur d'immenses surfaces, non seulement les cultures intensives prennent de l'ampleur, non seulement les grandes forêts de l'Amazonie et des régions tropicales et équatoriales perdent chaque année l'équivalent en étendue, de centaines voire de milliers de terrains de football ; non seulement de plus grandes quantités de pesticides sont déversées sur les cultures, non seulement la pollution des sols, de l'air, des cours d'eau et des océans se poursuit en s'intensifiant... Mais en plus, et par voie de conséquence due à l'activité humaine, les climats locaux, les vents, les précipitations, sont bouleversés, la tendance à un réchauffement général du climat devient perceptible d'une année à l'autre...

Cependant l'on observe tout à fait paradoxalement, mais cela s'explique... Une prolifération de certaines espèces animales qui elles, "profitent" de l'activité humaine, en fait de ce que les humains rejettent, ou produisent ; une prolifération de rongeurs, de prédateurs, de "nuisibles", d'insectes, de toutes sortes d'espèces vivant, se nourrissant et se reproduisant en partie dans le voisinage de l'humain et dans l'environnement modifié par l'humain... Toutes ces espèces là, proliférant au détriment des autres espèces...

Nous avons d'un côté les défenseurs des espèces menacées, qui s'organisent et agissent, et cela dans de nombreux pays du monde... Mais nous avons aussi la pression exercée par les lobbies de l'agriculture et de l'alimentaire ; d'une telle importance et surtout d'une telle domination sur l'ensemble de la planète, que cette pression et que cette domination sont bien plus fortes que toutes les actions menées par les défenseurs des espèces menacées. C'est "le pot de terre contre le pot de fer" pour ainsi dire !

Notre mode de vie, d'alimentation, de consommation de produits marchands, généralisé et commun à l'ensemble des populations de la planète, en majorité des populations urbaines de grandes mégapoles, qui est celui d'au moins déjà, plus de trois milliards et demi d'humains, même s'il n'est pas ou peu celui des deux milliards d'humains les plus pauvres et donc de ceux qui consomment beaucoup moins ; notre mode de vie et le nombre d'humains ayant ce mode de vie, ne sont guère compatibles avec ce qu'en économie et en politique on appelle "développement durable" (par exemple avec la production bio des grandes enseignes et des lobbies du bio)... Il est en effet difficile voire "surréaliste" de concilier "développement durable" (sans changer grand chose à notre mode de vie) et préservation/protection des espèces, des sols, des ressources naturelles... C'est comme si l'on essayait de maintenir à flots, une embarcation prenant eau par le fond !

Certes, produire de la nourriture (viande d'animaux d'élevage, céréales, légumes, fruits,

poissons) n'est pas "une mince affaire" et cela chaque jour... Pour plus de sept milliards d'humains et sans doute neuf milliards bientôt... Mais l'une des réalités quotidiennes en habitude de consommation alimentaire, est que dans un pays de 66 millions d'habitants, la France, l'on consomme par an rien qu'en viande bovine, 1,55 million de tonnes de cette viande ! (Ou... 50 kilogrammes PAR SECONDE de viande bovine en France !)...

... Les voyez vous donc défiler, par centaines, par milliers, à la chaîne, en immenses troupeaux longs comme plusieurs kilomètres d'autoroute, les bovins, à l'entrée des abattoirs !

Hallucinant !

Je suis donc assez pessimiste en matière de préservation et de protection des espèces menacées en dépit de tout ce qu'entreprennent les défenseurs (associations, organisations, initiatives individuelles ou collectives) du fait que rien ne change vraiment dans le mode de vie qui est le nôtre et que les lobbies d'ailleurs poursuivent leurs objectifs de production, d'extension des cultures, d'utilisation des pesticides, de déforestation, de modification de l'environnement naturel, d'exploitation sans limite des ressources... Tout cela nous dit-on, nous martèle-t-on, pour soit disant "pouvoir nourrir encore plus de monde" et "permettre à un plus grand nombre d'humains encore démunis d'accéder à une consommation comparable à celle des mieux pourvus et des "un peu plus riches" !

Cette civilisation qui est la nôtre et que l'on veut à tout prix sauvegarder et autant que possible, rendre meilleure, plus juste, plus ceci/cela... Si l'on la représentait par un graphique tel celui par exemple de l'évolution de la Bourse, l'on verrait une "courbe" avec des hauts et des bas, qui en certains espaces serait plus ou moins ascendante, en d'autres espaces plus ou moins régulière, et parfois, plus ou moins descendante, mettant en évidence des creux... Et tout ce qui est mis en oeuvre (en activité humaine) sans qu'il soit question ni de "morale", ni de "bon ou de mauvais") à partir du moment où, comme la "courbe de la Bourse" sur du "moyen long terme" ça "enfle" (avec les hauts et les bas)... à force d'enfler, cela finit par une crise très grave, à vrai dire un "trou" dans lequel tout s'effondre et disparaît en quasi totalité... C'est ce qui va finir par se produire... par "trop plein, étouffement, asphyxie, pénurie, empoisonnement"...


 

 

disparition espèces animales

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