À Intermarché on tue le cochon, chez Paul on fait du gâteau pour Tous

En observateur que je suis, de la vie quotidienne (du mode de vie) de mes concitoyens dans ce pays, la France, je me dis que la France d'aujourd'hui n'a jamais été aussi riche, aussi heureuse...

C'est fou le nombre de gens de ces „classes moyennes“ toutes plus ou moins aisées les unes ou les autres, qui prennent des avions, des trains, vont passer une semaine de vacances aux sports d'hiver dans les stations alpines ou pyrénéennes, se pressent dans les grands centres commerciaux et leur galeries marchandes à perte de vue...

Je me dis que cette France là, d'autant de millions de gens qui dépensent de l'argent par centaines voire de milliers d'euros, ressemble à un immense bateau de croisière...

Et qui n'a plus rien à voir avec la France des révoltes paysannes du 17 ème siècle, la France de Philippe Le Bel ou des Rois fainéants...

Plus rien à voir non plus avec ce que sont encore des pays comme la Birmanie, Haiti ou Madagascar...

Cependant, l'observateur que je suis de tout ce que je vois, d'embouteillages automobiles autour des centres commerciaux ; et à la Télé, de toute cette foule dans les aéroports, dans les gares, dans les stades, sur les pistes de ski en hiver et sur les plages en été... Ne peut que prendre conscience d'une autre réalité qui, elle, ne fait jamais la Une des grands médias d'information... Une réalité bien moins visible pour ne pas dire invisible, celle de millions de gens qu'on ne voit jamais sur les pistes de ski, jamais dans les galeries marchandes, jamais dans les avions et dans les trains, ni non plus d'ailleurs là où l'on achète de tout à gogo... Car tous ces millions de gens qu'on ne voit pas, ils sont, là où ils demeurent, derrière des portes et des fenêtres fermées, dans de grandes barres d'immeubles à la périphérie des villes, dans des maisons qui se ressemblent toutes, de lotissements en zones rurales urbanisées...

Bon, vous m'direz, que si ces gens là on les voyait, acheter, consommer ; devenus accédants s'ajoutant aux déjà à tous ceux qui ont, utilisent, renouvellent et jettent, alors les routes seraient plus encombrées encore, et l'offre n'arriverait plus à satisfaire la demande, autrement dit il faudrait „booster“ le gâteau quitte à mettre dans le gâteau, de quoi bien lui faire de l'abonde avec le moins de beurre possible... (Demandez à Jeff Bezos, le nabab d'Amazon, ce qu'il en pense)...

 

 

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