La catastrophe ferroviaire de Brétigny sur Orge

     Je pense à ces visages déchirés que j'aurais pu connaître, que j'ai peut-être une fois vus dans ma vie, ou que je n'ai jamais rencontrés encore ; ces visages déchirés que sont ceux de femmes, d'enfants et d'hommes de tous âges, ces visages déchirés dans l'accident mais que la vie avait peut-être déjà déchirés ; ces visages qui, avant d'être déchirés par de la tôle, étaient illuminés de rêves de vacances et de soleil de juillet...

Ce que l'on sait, ce que l'on ne sait pas, de cette catastrophe ferroviaire survenue le vendredi 12 juillet 2013 à 17h 15 en gare de Brétigny sur Orge ; tout ce qui aura été vu, montré, expliqué, à la télévision, par les journaux ; tout ce qui aura été déclaré selon les "formulations d'usage" par d'importants personnages (qui néanmoins ne pouvaient que se manifester) ; ne change rien au fait que chacun de ces visages est "tout seul dans sa peau" et que chaque visage proche, de famille ou d'ami ou de connaissance, est lui aussi "tout seul dans sa peau"...

Il y a toujours "quelque chose d'indicible, d'incommunicable, d'absurde, d'infiniment douloureux, dans le malheur, le grand malheur"... Et d'intemporel... 

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