Tu...

 

     Je dis “tu” et non pas “vous” : c'est là, de ma part, une marque profonde de respect avant même toute familiarité ou intimité pouvant éventuellement exister… Le « vous » c'est lors de certaines de mes colères et de mes foudres ; c'est aussi pour les personnes avec lesquelles je ne souhaite pas vraiment entrer en relation suivie, du moins dans un premier temps… Quoique ce ne soit pas chez moi, une règle absolue. Je disais bien « vous » à certains de mes collègues de travail alors que je les aimais beaucoup. Les Anglais, c’est connu, ne disent « tu » qu’à Dieu. Or, pour moi, Dieu c’est vous… Enfin, certains d’entre vous !

... Existerait-il une sorte de symbiose entre l’artiste, le poète ou l'écrivain, et son public ? Une symbiose dans le genre de ce qui existe dans la nature entre des plantes et des êtres vivants ? Et j’irais même jusqu’à dire entre l’artiste, le poète ou l'écrivain et son public... une relation amoureuse déconnectée du temps, de l’espace et des conventions ?

Il y a je crois, une certaine similitude entre la relation amoureuse entre deux êtres, et la relation amoureuse entre l'artiste, le poète ou l'écrivain et son public... C'est d'ailleurs cette relation là, et nulle autre qui ne serait que déguisée, dénaturée ou pervertie, ou encore utilisée à des seules fins d'intérêts personnels ou de domination... Qui aurait réellement du pouvoir... Un pouvoir si puissant qu'il invaliderait tous les autres pouvoirs auxquels le genre humain croit si fort...

... “Tu”, en quelque sorte... dans l'idée que porte ce tout petit mot... voudrait bien entrer dans une relation amoureuse...

 

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